Le soleil artificiel

Tout est gris ici. Rien ne laisse filtrer le beau soleil qui, dehors, réchauffe les corps et les plantes. Le seul rayon de lumière qui se pose sur ma main est un rayon échappé du lecteur de microfiches. Il ressemble beaucoup à un rayon de soleil, on s’y laisserait prendre…
Tout est gris et morose. Une fille qui travaillait en face de moi s’est mise à pleurer et ce qui semble être son petit ami lui tient la main d’un air désolé.
Je fais trois choses en même temps : je recopie des passages de la thèse qui s’affiche sur l’écran, j’écoute la musique-sparadrap de mon Mp3 et je pense à plein de choses et surtout à ma vie amoureuse.
J’aimerais tant être dehors à réchauffer mon corps si douloureux sous les rayons du vrai soleil en serrant un être aimé dans mes bras.